14 septembre 2025

Calcul bâche bassin : méthode simple pour choisir les bonnes dimensions

Calcul bâche bassin : méthode simple pour choisir les bonnes dimensions

Calcul bâche bassin : méthode simple pour choisir les bonnes dimensions

Vous avez un projet de bassin de jardin ? Que vous rêviez d’y loger des poissons rouges, des carpes koï ou de créer simplement un coin de nature rafraîchissant, vous allez devoir passer par une étape cruciale, souvent source d’erreurs : le calcul de la bâche du bassin. Une bâche mal dimensionnée, c’est soit un surcoût inutile, soit une mauvaise surprise au moment de la pose… voire pire, des fuites à répétition. Je vais vous guider pas à pas pour choisir la bonne taille, avec une méthode simple, des exemples concrets et des conseils d’aquariophile qui a vu plus d’un liner mal posé se transformer en cauchemar aquatique.

Pourquoi le calcul est-il si important ?

Avant de sortir la calculette, comprenons pourquoi ce calcul est vraiment essentiel. Contrairement à un aquarium en verre, un bassin extérieur n’a pas de dimensions strictement figées. Entre les berges irrégulières, les paliers, les galets de bordure et la profondeur qui varie, il est facile de sous-estimer la surface à couvrir. Une bâche trop petite vous obligera à racheter une nouvelle ou à faire un patchwork hasardeux. Et même si elle est un peu trop grande, il faudra gérer les plis — esthétiquement peu engageants et potentiellement fragilisants. Bref, viser juste, c’est du temps et de l’argent économisés.

Les infos indispensables avant de calculer

Trois mesures sont nécessaires :

  • Longueur maximale (L) du bassin.
  • Largeur maximale (l).
  • Profondeur maximale (p).

Peu importe la forme de votre bassin, on utilisera ici une méthode de calcul basée sur un gabarit rectangulaire. Cela permet d’ajuster pour couvrir les pentes, les marges d’installation et, bien entendu, les plis éventuels. Mieux vaut être généreux que juste.

La formule du calcul

Voici la formule simple et éprouvée pour calculer les dimensions de votre bâche de bassin :

Longueur bâche = Longueur du bassin + (2 x Profondeur) + 60 cm

Largeur bâche = Largeur du bassin + (2 x Profondeur) + 60 cm

Les 60 cm supplémentaires (30 cm de chaque côté) couvrent la marge de sécurité pour l’ancrage de la bâche sur les berges, l’habillage et les éventuelles bordures décoratives.

Un exemple concret ? Allons-y !

Imaginons un bassin mesurant :

  • Longueur : 4 mètres
  • Largeur : 3 mètres
  • Profondeur maximale : 1 mètre

On applique la formule :

  • Longueur de bâche = 4 + (2 × 1) + 0,6 = 6,6 m
  • Largeur de bâche = 3 + (2 × 1) + 0,6 = 5,6 m

Résultat : il vous faut une bâche de 6,6 m x 5,6 m. Comme les bâches sont généralement vendues selon des métriques standard (6 x 5 m, 7 x 6 m…), vous devrez prendre 7 x 6 mètres dans ce cas précis pour éviter toute mauvaise surprise.

Astuce : prenez TOUJOURS la taille au-dessus. Une bâche trop grande peut s’adapter ; une trop petite est inutilisable.

Cas particuliers à ne pas négliger

Les paliers et zones d’étagement

Si votre bassin comporte des paliers destinés à accueillir des plantes aquatiques, il faut absolument les prendre en compte dans la mesure de la profondeur. Même si ce palier ne fait que 20 cm, il augmente le périmètre à couvrir. N’hésitez pas à tracer plusieurs profils transversaux du bassin et à utiliser la profondeur maximale partout.

Formes organiques et bassins naturels

Pour les bassins sinueux ou « en haricot », le point le plus long et le plus large sera toujours votre référence. Même si la forme générale est arrondie, seule une approche rectangulaire garantit une bâche qui couvrira l’ensemble du bassin efficacement. Mieux vaut avoir à découper après installation plutôt que de se retrouver avec des zones nues au sol.

Les bassins avec cascade ou zone humide

Si vous prévoyez d’ajouter une cascade, un ruisseau ou une zone filtrante végétalisée en hauteur, vous devrez prévoir une bâche supplémentaire, indépendante de celle du bassin principal. Ces éléments doivent être calculés séparément selon le même principe.

Quel type de bâche choisir ?

Vous avez le choix entre trois grands types de bâches généralement disponibles en aquaculture :

  • Bâche PVC : économique, facile à installer, souple, mais sensible au gel et aux UV à long terme (durée de vie moyenne : 7 à 10 ans).
  • Bâche EPDM : plus chère, mais quasi indestructible. Supporte les températures extrêmes, très souple, recyclable. Durée de vie pouvant dépasser 20 ans.
  • Bâche PEHD : rigide, souvent utilisée pour des bassins de grande taille ou en contexte professionnel. Installation plus complexe.

Dans 90 % des cas domestiques, l’EPDM est le meilleur choix en rapport qualité-prix sur le long terme. Si votre budget est serré ou si le bassin est temporaire, une bâche PVC reste valable.

Bâche préformée : une alternative ?

Certains choisissent une coque préformée plutôt qu’une bâche souple. C’est tentant pour les petits bassins (<1 000 litres), car plus rapide à installer et à sécuriser. Mais attention : leur profondeur est limitée, ce qui complique l’hivernage des poissons. Et niveau esthétique, vous serez limité à la forme imposée par le fabricant. En aquariophilie comme au jardin, rien ne vaut la liberté de conception d’une bâche souple.

Erreurs fréquentes à éviter

  • Oublier les marges : même avec une bâche aux bonnes dimensions, si vous « collez » juste aux bords, vous n’aurez pas assez de matière pour fixer la bâche solidement. La marge de 60 cm est non-négociable.
  • Mesurer sans remplir : prenez vos mesures APRES avoir creusé votre trou définitif. Sinon, coup de pelle après coup de pelle, vous risquez de fausser toutes vos projections.
  • Installer la bâche à froid : une bâche, surtout en EPDM, devient beaucoup plus souple et malléable une fois légèrement chauffée au soleil. Privilégiez une pose l’après-midi, en pleine chaleur.

Ma méthode perso pour sécuriser l’installation

Après plus d’une dizaine de bassins montés (et quelques erreurs de jeunesse, soyons honnêtes), voici comment je procède aujourd’hui pour des résultats optimaux :

  • Je creuse le bassin intégralement et j’aplanis méticuleusement le fond pour éviter les zones de tension sur la bâche.
  • Je place un géotextile sur toute la surface. Il protège contre les pierres pointues ou racines agressives. Indispensable sur sol argileux ou gréseux.
  • Je déroule la bâche en laissant dépasser largement sur les bords.
  • Je place des pierres lisses en périphérie pour maintenir la bâche (sans trop tirer dessus).
  • Je commence à remplir avec de l’eau de pluie ou du réseau tout en ajustant progressivement les plis.
  • Je laisse tremper 48h pour que le liner s’adapte au fond, puis je découpe l’excédent en laissant au moins 30 cm hors sol de chaque côté, que j’enfouis ensuite sous du gravier ou des bordures végétales.

Petit conseil de fin : si vous hésitez entre deux tailles de bâche, prenez toujours celle au-dessus. Une bâche se découpe facilement, mais ne s’étire pas miraculeusement à la dernière minute.

Le bon choix de bâche, bien dimensionnée, c’est la base d’un bassin sain et durable. En appliquant cette méthode pas à pas, vous évitez les erreurs classiques et construisez un écosystème robuste, esthétique… et qui ne fuira pas à la première ondée.

Bon chantier, et n’oubliez pas : même les poissons remercient les bricoleurs prévoyants !